Le CNCPH, M. Petitmengin l'a mentionné, est composé de différents collèges représentant l'ensemble des acteurs – syndicats et associations notamment – du monde du handicap et est associé, depuis plusieurs mois, aux différentes concertations comme celle concernant la réforme de la politique de l'emploi des personnes en situation de handicap. Ainsi l'apprentissage peut-il être pour elles un moyen d'accès à l'emploi.
Pour ce qui est de la communication des institutions publiques sur le handicap sensoriel, les associations manifestent leur volonté qu'il soit pris en compte. Les personnes sourdes souhaitent promouvoir la langue des signes française (LSF) sur internet : certaines vidéos, même si elles respectent les normes d'accessibilité, ne sont en effet pas forcément traduites en LSF. Je pense également aux documents en PDF, qui peuvent être sur un site internet accessible, mais dont les contenus – images, logos, schémas… – ne le sont pas – et toutes les personnes aveugles se retrouvent de ce fait exclues de l'information, ce qui en dit long, selon elles, sur la place que leur accorde la société.
Quand, au sein du CIH, nous organisons les réunions du CNCPH qui compte 130 personnes, nous pouvons également, malgré nous, ne pas être totalement accessibles. C'est le cas avec les boucles magnétiques : quand le système ne fonctionne pas correctement, les personnes mal entendantes sont exclues des débats. Et il faut également penser à bien placer les boucles au moment de l'accueil des participants.
Je pourrai, si vous le souhaitez, vous communiquer les rapports réalisés par le CNCPH sur l'accueil des apprentis en situation de handicap et sur la désinsertion professionnelle que peuvent subir les personnes en situation de handicap.