Tout à l'heure, vous nous avez demandé quels métiers paraissent particulièrement convenir à l'emploi de personnes présentant des handicaps au sein d'une administration comme l'Assemblée nationale. Il est très difficile de vous répondre, tant le spectre du handicap est large. Il y a beaucoup de différences entre un handicap sensoriel, un handicap physique et une difficulté intellectuelle.
Dans les collectivités territoriales, les administrations, les tâches de numérisation sont souvent confiées à des personnes en situation de handicap.
Vous nous demandez si les entreprises éprouvent plus de difficultés que les entreprises à proposer des emplois aux personnes en situation de handicap. Le taux d'emploi des personnes handicapées n'est globalement pas moins bon dans les administrations, même si certaines sont plus en avance que les autres. C'est davantage une question de volonté politique que de frein objectif à la question de l'emploi des personnes en situation de handicap.
Nous réfléchissons actuellement à la façon dont on pourrait « doper » l'emploi des personnes en situation de handicap, de façon que cela ne soit plus une obligation mais une opportunité. Nous tenons beaucoup à ce que les personnes handicapées ne soient pas considérées comme des fardeaux, des personnes qu'il faut accompagner, qui coûtent cher, mais comme des ressources. Récemment, on a évoqué la capacité des autistes Asperger en matière de lecture de plans satellites. Il paraît qu'ils sont très doués pour cela. C'est un exemple assez emblématique de ressources portées par les personnes handicapées.
Je vous signale que le 26 avril aura lieu, à l'initiative du secrétariat d'État chargé des personnes handicapées, le duoday. C'est un dispositif qui consiste à ce qu'une personne valide soit accompagnée pendant une journée par une personne en situation de handicap. J'espère que l'Assemblée nationale pourra s'associer à cette initiative.