Ce qui nous anime, au ministère des armées, ce sont les compétences. On ne recrute quelqu'un que parce qu'il a des compétences, qu'il répond à une fiche de poste déjà rédigée qui elle-même correspond à un emploi vacant. Nous ne faisons ni de la discrimination positive ni de la discrimination négative vis-à-vis des handicapés. Pour l'Assemblée nationale, je pense que ce serait la même chose : il faudrait identifier les postes, élaborer une grille de compétences qui serait publiée sur la bourse interministérielle de l'emploi public (BIEP). À ce moment-là, vous aurez des candidats. Et c'est à partir de là que vous aménagez le poste. Pour notre part, nous mettons en concurrence les personnes en situation de handicap devant un jury de trois ou quatre personnes dont le chef d'établissement, et nous leur demandons ce qu'elles feraient dans telle situation. Puis nous leur demandons si le handicap dont elles sont porteuses – sans toutefois savoir de quel handicap il s'agit car c'est discriminatoire – nécessite un aménagement. Une fois la personne recrutée, nous mettons tout en œuvre pour que ses conditions de vie au travail soient les meilleures possibles.