Mes chers collègues, plusieurs rapports ont fait état du mauvais état de santé des étudiants français. 90 % d'entre eux n'effectuent pas de visite régulière chez leur médecin ; pour se soigner, les jeunes sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l'automédication : 45 % d'entre eux reconnaissent y recourir en 2017, contre 38 % l'année précédente.
Cette situation s'explique en partie par la mauvaise couverture maladie des étudiants. Plusieurs rapports ont souligné les difficultés rencontrées par les mutuelles, la qualité de service insuffisante et les coûts trop élevés qui pèsent sur le financement de la branche maladie du régime général. Depuis 2015, le régime général assure déjà les activités de back-office de LMDE, la Mutuelle des étudiants, par suite des graves difficultés rencontrées par celle-ci.
Cette réforme est donc totalement nécessaire, car le système actuel oblige l'étudiant à faire des démarches pour être affilié, ce que certains ne feront jamais, et entraîne des coûts de gestion importants. Ces dernières années, les retards dans l'émission de cartes Vitale et dans les remboursements se sont accumulés, conduisant à de trop fréquents non-recours aux soins. En France, ce n'est pas acceptable.
Si nous adoptons cet article, les étudiants bénéficieront du même niveau d'accès aux soins et du même niveau de service que l'ensemble de la population. Leurs démarches seront simplifiées. Ils ne devront plus s'acquitter de cotisations spécifiques au titre de leurs droits à la sécurité sociale.
Comme pour toutes les mesures que nous avons prises et les réformes que nous avons engagées depuis juin dernier, nous sommes très pragmatiques !