Si, comme cela a été souligné, beaucoup d'étudiants ne se soignent pas, ce n'est pas à cause d'un problème de sécurité sociale ou de mutuelle étudiante, c'est parce qu'ils n'ont pas 23 euros à sortir pour payer la consultation. Vous évoquez une économie de 217 euros, mais il serait bon que les choses soient dites clairement : il s'agit en réalité d'une économie de 157 euros en licence, de 97 euros en master et de 67 euros en doctorat, étant donné que l'on demande une participation. Or peu de parents peuvent subvenir aux besoins, même moindres, de leurs enfants. Et il ne faut pas oublier la charge de la mutuelle, dont le coût est de plus en plus élevé dans notre pays, ce qui fait que la petite économie que l'on espérait se réduit de plus en plus.
Je voudrais aussi souligner le rôle essentiel que jouent les mutuelles étudiantes en matière de prévention. Elles sont présentes dans les soirées pour faire de la prévention en ce qui concerne l'alcool, le harcèlement, le SIDA, les maladies sexuellement transmissibles, notamment en distribuant des préservatifs, les questions liées à la nutrition et à la « malbouffe ». Toutes ces actions étaient organisées et financées par les mutuelles. Qui s'en chargera désormais ? Ce ne sera pas la sécurité sociale, vu que ce n'est pas prévu dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 !