La quantité invraisemblable, anormalement élevée, d'interventions de députés de la majorité sur le sujet me fait craindre qu'il ne s'agisse d'illustrer la formule : « En cas de problème, supprimez l'indicateur, le problème sera résolu » ! On va en effet supprimer les mutuelles étudiantes en faisant croire qu'on réglera ainsi les problèmes de la prévention en matière de santé et de l'accès aux soins des étudiants, comme si le régime général de la sécurité sociale offrait un service tel qu'il puisse être transposé en l'état à une population qui est confrontée à des problèmes bien particuliers. On a parlé d'émancipation, de confiance, de bienveillance – mais comment va-t-on intégrer les étudiants dans la gestion de leur propre santé, de leur propre prévention et dans leur formation au système de santé dans son ensemble ? À ces questions, qui sont pourtant au coeur du débat, vous n'apportez aucune réponse. Nous avons, nous, des propositions à faire. La suppression pure et simple d'un système qui présupposait qu'il fallait un régime spécial pour les étudiants – ce qui ne me semble pas dénué d'intérêt – , sans qu'il y ait de dispositif de substitution autre que le régime général, ne saurait satisfaire cette population si particulière.