Chers collègues j'ai souhaité que nous nous réunissions, en présentiel et en visioconférence, à la suite de la tentative d'assassinat perpétrée à l'encontre d'Yvan Colonna, le 2 mars dernier, par un codétenu lié à la mouvance islamiste djihadiste. Après avoir échangé avec certains élus, de l'Hexagone comme de Corse, nous avons considéré que la commission des lois se devait de mener des auditions pour comprendre le déroulement des faits ; le parcours en détention d'Yvan Colonna, son classement en détenu particulièrement signalé (DPS) et les raisons de son non-transfèrement dans une prison en Corse ; ainsi que le parcours en détention de son agresseur, l'éventuelle évaluation de sa radicalisation, le traitement pénitentiaire qui lui a été réservé ou son classement en tant qu'auxiliaire dans la maison centrale d'Arles.
Comme vous le savez, une enquête judiciaire a été ouverte, qui comprend une mise en examen. Une enquête administrative a également été diligentée, ce qui n'empêche pas la commission des lois et l'Assemblée nationale de poser des questions légitimes et d'attendre certaines réponses.
C'est pourquoi j'ai choisi d'auditionner Laurent Ridel, directeur de l'administration pénitentiaire, qui semble être la personne la plus à même de répondre sur ces trois volets. Vous êtes libres de lui poser toutes les questions que vous souhaitez, dans le champ de compétences de notre commission et la sérénité qui caractérise son travail, dont personne ne se départira.