Madame la ministre, vous nous rassurez sur la cohésion gouvernementale. Mes interrogations portaient surtout sur la cohérence méthodologique de l'ensemble.
Selon M. le rapporteur, les 200 millions d'euros que les étudiants n'auront plus à verser permettront de leur redonner du pouvoir d'achat. Mais vous ne dites à aucun moment, madame la ministre, que vous ne pouvez pas redonner du pouvoir d'achat à des personnes qui, dès aujourd'hui, ne paient rien. En l'occurrence, c'est le cas des boursiers.
En réalité, ce que vous ne dites pas et que vous mettez sous le tapis, c'est que votre mesure redonne du pouvoir d'achat à certains étudiants, mais pas à tous. Ainsi, vous parlez d'une mesure de justice sociale, sans jamais expliquer en quoi elle consiste, si ce n'est en parlant de donner du pouvoir d'achat.
Nous nous interrogeons pour savoir si celui-ci est alloué au bon endroit et s'il permettra une meilleure orientation et une meilleure réussite de nos étudiants. Rien ne le prouve : une nouvelle fois, vous jouez aux apprentis sorciers.