Intervention de Christophe Jerretie

Réunion du jeudi 31 mars 2022 à 11h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Jerretie :

Le décret d'avance nous semble particulièrement bienvenu. Il est nécessaire pour les entreprises, les agriculteurs et les ménages, qui font face à une crise que la guerre en Ukraine a accentuée, et notamment à la hausse des prix du pétrole et du blé. Ce n'est pas un décret d'avance de confort mais bien de réussite et d'accompagnement de notre population.

Nous rencontrons beaucoup d'éleveurs et d'agriculteurs qui s'interrogent sur les 400 millions d'euros d'aides annoncées. Comme vous l'avez dit, monsieur le ministre, il n'y a pas encore d'accord sur la définition des critères et des filières. Il faudra être très attentifs, parce que nos agriculteurs traversent une passe difficile, après une année compliquée due à la crise sanitaire. Les prix augmentent, notamment dans l'élevage, ce qui est une bonne chose, mais cette augmentation n'est pas suffisante au regard du coût élevé du GNR et de l'alimentation. La polyculture-élevage est très touchée, parce qu'elle utilise beaucoup de pétrole. Or les agriculteurs ont du mal à remplir leur cuve, du fait de difficultés de trésorerie. Il faudra être très proches d'eux pour adapter au mieux vos aides exceptionnelles. Si les modalités d'attribution ne sont pas encore connues, le calendrier des versements l'est‑il ? Est-ce que ces versements seront intégrés dans l'assiette d'imposition des agriculteurs ?

Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) fait face à une augmentation très forte du prix des matières premières. Au printemps 2021, des mesures avaient été instaurées, notamment pour les délais d'exécution des contrats de BTP de l'État. Ces orientations seront-elles rétablies pour 2022 ?

S'agissant des collectivités, avec qui négociez-vous ? Les collectivités vont-elles participer à l'effort ?

Enfin, l'institut statistique espagnol estime à 9,5 % l'inflation en Espagne en glissement annuel pour le mois de mars, après 7,6 % en février. Le taux d'inflation en France est, quant à lui, le plus faible de la zone euro, avec 3,6 % au mois de février. La politique menée depuis quelques mois est donc la bonne, et permet de faire face au choc d'inflation. Quelle est l'application concrète du bouclier tarifaire voté au mois de novembre ? Quels en sont les coûts pour l'État ? Tout fonctionne-t-il bien du côté des instances qui le gèrent ?

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