Je vais rechercher cela. Je suis allé voir les personnels du SPIP après l'agression de M. Colonna. La conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) et l'assistante sociale m'ont assuré que rien ne permettait de prévoir un tel acte. L'une et l'autre, jeunes femmes âgées d'une trentaine d'années tout au plus, n'avaient aucune crainte en sa présence. Selon la CPIP, il n'était ni agressif ni violent et, au contraire, se montrait charmeur. Elles le décrivent toutefois comme un homme « ancré dans son autosuffisance », persuadé de tout savoir. Selon l'assistante sociale, ses demandes étaient purement utilitaires : il voulait refaire sa carte d'identité mais il refusait de demander des documents à sa mère, au Cameroun, parce qu'elle ne partageait pas son intégrisme religieux.
La psychologue de la direction interrégionale de la mission de lutte contre la radicalisation violente a également noté qu'il restait « ancré dans ses idées », qu'il se montrait « autosuffisant » et charmeur mais que rien ne laissait présager un passage à l'acte violent.
Tout le monde s'est interrogé sur la perspective d'une sortie relativement proche, envisagée d'abord en mai 2023 puis en décembre, en raison de peines complémentaires dont il a écopé suite à de « petites infractions ».