Intervention de Marc Ollier

Réunion du mercredi 30 mars 2022 à 10h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Marc Ollier, chef d'établissement de la maison centrale d'Arles :

Bien sûr, certains agents ne sont jamais malades. Je ne porte pas de jugement, et encore moins, évidemment, quand il s'agit d'agressions, mais il faut le prendre en compte, car cela représente trente à trente-cinq agents absents en permanence ; c'est énorme effectivement. Malgré cela, nous couvrons les postes grâce aux heures supplémentaires – les brigades de renfort venant d'ailleurs, cela n'existe pas dans la pénitentiaire.

Le système vidéo date de 2009 mais il est en cours de modernisation. Les travaux prennent du temps et cela ne me satisfait pas, mais nous travaillons au rythme des entreprises, que nous ne pouvons pas forcer. Quant à faire les travaux nous-mêmes, nous n'en avons pas les compétences.

Nous évaluerons ce système à la lumière, malheureusement, de ce meurtre pour éventuellement revoir les scénarios. Après coup, on peut estimer qu'ils ne sont pas bons. Ils simplifient le travail du personnel mais peut-être d'autres mesures sont-elles à étudier. Doit-on laisser la main aux surveillants afin qu'ils sélectionnent l'une des 280 caméras ? Cela risque d'être totalement aléatoire. Le système actuel me semble le moins mauvais.

En dehors de quelques établissements, dont celui que vous avez cité, nos systèmes de vidéosurveillance sont sans doute à revoir, mais il faut des budgets pour cela – j'assume de le dire, je ne suis pas un homme politique. La pénitentiaire ne peut pas sortir l'argent de sous les fagots, si vous me permettez l'expression…

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