. Il y a, au PCI, un agent et un gradé. L'un et l'autre surveillent les images des caméras, mais le gradé doit en plus donner les clés, les émetteurs-récepteurs et les alarmes individuelles aux agents et aux intervenants extérieurs. Le PCI traite les images envoyées par les 280 caméras de l'établissement, dont celles des soixante-dix consacrées à la sécurité périmétrique, ainsi que les alarmes. Au PIC, par contre, ne se tient qu'un seul agent – il n'y aurait pas de place pour accueillir deux postes. Si ces agents ne sont pas intervenus, c'est qu'ils n'ont pas vocation à quitter leur poste pour intervenir physiquement. En outre, le PCI est situé à plus de 200 mètres du bâtiment A.
S'agissant des douze minutes qu'a demandées la réaction, je répète que l'agent en poste au rez-de-chaussée du bâtiment A doit gérer une aile de 30 mètres plus 20 mètres représentant les deux tiers d'une autre aile de même longueur, soit dix-sept salles en tout. Ce jour-là, douze détenus s'y trouvent, ainsi que des professeures des écoles intervenant auprès de détenus également à risques, même s'ils ne sont pas classés DPS. Son attention se porte logiquement sur elles plutôt que sur deux détenus qui, au demeurant, s'entendent bien.
Enfermer les détenus dans leurs cellules pendant une opération de maintenance n'est pas envisageable – on les y enfermerait vingt-quatre heures sur vingt-quatre, car les opérations se succèdent sur le chauffage, les circuits d'eau chaude, l'électricité, la téléphonie et les PIC.