Au nom du groupe Démocrates, je tiens d'abord à vous remercier, madame la ministre, pour votre engagement en faveur de la transition écologique, qui est plus pertinent que jamais. La guerre menée par la Russie contre l'Ukraine rappelle la double utilité de la transition verte : elle est bénéfique à l'environnement et renforce dans le même temps l'autonomie stratégique française et européenne. Pour ne plus dépendre de la Russie sur le plan énergétique, l'Union européenne mise sur un partenariat gazier avec les États-Unis. L'Allemagne et l'Italie, deux pays particulièrement dépendants du gaz russe, cherchent à créer des partenariats avec d'autres fournisseurs, comme le Qatar. En France, il est question de bâtir un nouveau terminal de gaz naturel liquéfié au Havre. Avez-vous des informations sur le calendrier des travaux et les volumes de gaz qui pourraient être traités sur ce site ? Des négociations avec d'autres pays exportateurs de gaz sont-elles en cours ?
Dans le domaine nucléaire, le Président de la République a annoncé la construction de six nouveaux réacteurs pressurisés européens (EPR) d'ici à 2035. Compte tenu de l'urgence, est-il possible d'accélérer le processus ? Prévoyez-vous de renforcer, entre-temps, le développement des énergies renouvelables, afin d'accélérer la sortie des énergies fossiles avant 2035 ?
Les biocarburants peuvent également constituer une solution alternative aux importations d'énergies fossiles. À ce titre et dans le cadre du plan « France 2030 », vous avez annoncé en décembre dernier, avec Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie, des investissements à hauteur de 420 millions d'euros pour lancer la stratégie nationale « Produits biosourcés et biotechnologies industrielles – Carburants durables ». Les moyens alloués à cette stratégie, qui vise à remplacer des produits pétrosourcés, seront-ils revus à la hausse pour tenir compte du contexte actuel ? Comment éviter que le développement des biocarburants n'aggrave la hausse du prix des denrées alimentaires ?
Enfin, des artisans ont appelé mon attention sur l'augmentation sensible du prix de vente des pompes à chaleur, qui devient prohibitif et dissuade les acquéreurs potentiels.