On ne peut donc parler d'outre-mer : il y a des territoires d'outre-mer, dont l'inventaire a été dressé tout à l'heure par le ministre – j'aurai l'occasion d'y revenir. La collectivité nationale, la nation, tourne aujourd'hui ses regards avec beaucoup de compassion vers ces territoires et ces populations qui souffrent ; cela ne fait aucun doute. Mais faire droit à la motion de rejet proposée par nos collègues du groupe La France insoumise reviendrait à court-circuiter un débat nécessaire et à empêcher des mesures qui, hélas, le sont aussi et qui s'imposent compte tenu de la situation. Bien évidemment, ces mesures devront être les plus brèves possible et encadrées – nous y reviendrons tout à l'heure. L'état d'urgence sanitaire relève toujours d'un droit d'exception, exorbitant du droit commun. Il ne peut être considéré comme l'alpha et l'oméga des réponses à une crise sanitaire. Il existe d'autres solutions, sur lesquelles nous reviendrons, mais le rejet de la présente motion s'impose à ce stade : son adoption reviendrait, je le répète, à refuser le débat et à mettre les populations concernées en danger, ce que nous ne pouvons faire.