Récemment, lors des débats sur l'instauration du passe sanitaire, j'ai appelé l'attention de nos collègues sur la nécessaire différenciation à établir entre les territoires d'outre-mer et l'Hexagone. Évidemment, cette demande n'a pas été entendue, alors que nous étions à la veille d'une première vague en outre-mer.
Il était déjà possible d'anticiper cette dernière car nous disposions de chiffres montrant le faible taux de vaccination de la population et le faible taux d'équipement et de dotation en matériel dans ces territoires – je pense notamment à la faible capacité, voire au sous-dimensionnement du centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre. Plusieurs d'entre nous ici sont d'accord pour dire que cette crise était prévisible. Nous aurions fait mieux si nous l'avions anticipée ; cela n'a pas été le cas.
Par ailleurs, j'aurais préféré qu'un article 2 soit ajouté à l'article unique du texte. Cela permettrait d'inscrire dans la loi le comité de suivi du covid, en précisant que celui-ci se réunirait une fois par semaine et qu'il intégrerait non seulement des élus, mais également des spécialistes de la santé – par exemple, les représentants du Conseil national de l'Ordre des médecins et de l'Ordre national des pharmaciens – ainsi que d'autres personnalités. Ce cadre légal permettrait d'analyser, de prévoir et d'anticiper. Comme vous le savez, compte tenu de la faiblesse de l'augmentation du taux de vaccination, nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle crise.