Je pense également à ces soignants partis par quinzaine. Il nous faut voir aussi ces petites lumières qui brillent dans des espaces qui peuvent paraître bien difficiles à gérer, avec beaucoup de tristesse et de deuils.
Il importe également de pouvoir répondre à une situation aussi grave par des moyens adaptés. Vous connaissez mes préventions envers l'état d'urgence sanitaire, qui est un droit exorbitant du droit commun – préventions assez grandes pour me faire souhaiter que nous évitions d'y retomber régulièrement. Ce qui nous est proposé ici, ce sont deux mois de prorogation de cet état d'urgence, soit jusqu'au 15 novembre. Il s'agit là de moyens lourds et difficiles, mais nécessaires compte tenu des situations. Il ne faut toutefois pas généraliser car il existe bien des situations diverses selon les territoires et on ne peut faire d'amalgames.
L'état d'urgence sanitaire ne peut en aucun cas être une mesure sèche, l'alpha et l'oméga, susceptible de résoudre toutes les situations. Il faut évidemment un accompagnement économique, que demandent la FEDOM, les chefs d'entreprise, les artisans et les salariés. Il faut aussi beaucoup de pédagogie pour donner confiance dans la vaccination – pas d'anathèmes ni de mouvements de menton donnant des leçons de je-ne-sais-quoi. Il faut aussi reconnaître qu'il existe, nos débats l'ont montré, des carences en équipements publics. Tout ne se résout pas en un jour. Il faut également respecter les statuts. L'État doit être exemplaire aux côtés des élus locaux et des différentes populations. Voilà à quelles conditions nous voterons ce texte.