Votre texte comporte à bien des égards, monsieur le garde des sceaux, monsieur le ministre de l'intérieur, des manques et des imperfections. Il ne s'inscrit pas dans la perspective globale que nous appelions de nos vœux afin d'améliorer la sécurité de nos concitoyens.
Vous avez rappelé, monsieur le ministre de l'intérieur, que l'on constate un refus d'obtempérer toutes les dix-sept minutes. Nous pourrions ajouter qu'un outrage à un policier survient toutes les trente minutes, et que, chaque jour, vingt-cinq policiers ou gendarmes sont blessés. Nous pourrions aussi évoquer l'immense émotion qu'a soulevé l'assassinat antisémite de Sarah Halimi. Les réponses que vous apportez ne sont bien évidemment pas à la hauteur de la dégradation du climat de sécurité que connaît notre pays, ni de ce crime abominable qui, par son caractère antisémite, a frappé notre nation.
Vous leur apportez, une fois de plus, des réponses de communicants, qui ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Néanmoins, nous ne suivrons en rien Mme El Aaraje, dont les propos sont ahurissants, stupéfiants : nous serions notre propre menace intérieure… J'ai aussi entendu, à propos d'un débat télévisé, régler de vieux comptes au sein de l'ancienne gauche plurielle.
Là n'est bien sûr pas le sujet.
Ce projet de loi contient des dispositions qui, si elles ne vont pas assez loin, avancent dans la bonne direction.