Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du mardi 21 septembre 2021 à 15h00
Responsabilité pénale et sécurité intérieure — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Votre texte n'est pas à la hauteur de l'émotion soulevée dans le pays par l'assassinat antisémite de Sarah Halimi. Voilà la réalité ! Il n'est pas à la hauteur des propos tenus à l'époque par le Président de la République. L'article 1er vient répondre à sa commande, mais, dans la réalité, il sera totalement inopérant. En effet, pour que l'auteur d'un fait d'une gravité extrême puisse être exonéré de son irresponsabilité pénale, vous avez établi un cumul de critères qui sont dans les faits inapplicables et qu'aucun tribunal ne pourra démontrer.

Vous dites qu'il ne faut pas juger les fous : nous sommes tous d'accord ! Ce que nous demandons, c'est que, contrairement à la jurisprudence de la Cour de cassation, lorsque quelqu'un commet un crime après avoir consommé un produit psychotrope, après s'être drogué de façon volontaire – lorsqu'on se drogue, c'est de façon volontaire –, cela ne conduise pas à l'irresponsabilité pénale. Vous ajoutez un critère : il faut qu'il se soit drogué « dans le dessein de commettre l'infraction »,…

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