Je vais avoir du mal à m'en tenir à deux minutes. Pas de secrets entre nous : j'ai fait passer tout à l'heure à M. le garde des sceaux les conclusions d'un rapport issu d'un travail de fond et de terrain dont je suis très fière. Il s'agit du rapport d'information de la commission des affaires sociales en conclusion des travaux de la mission relative à l'organisation de la santé mentale, et qui a trait au mal-être de la psychiatrie dans notre pays. Je vais souvent l'évoquer au cours de la soirée.
Mettons-nous d'accord, monsieur le garde des sceaux et mesdames et messieurs les députés : le terme « fou » n'a plus lieu d'exister. Je vous rappelle qu'au siècle dernier, cette catégorie comprenait les homosexuels. Nous parlerons de troubles psychologiques ou psychiatriques, mais les fous n'existent pas. C'est important.
Monsieur le garde des sceaux, vous avez parlé tout à l'heure de quelqu'un qui se droguerait – ce sont là encore des termes très importants – « en connaissance de cause ». Peut-on dire qu'une personne en situation de mal-être psychologique, lorsqu'elle fume une substance illicite, le fait en connaissance de cause ? Non !