Avant de répondre aux critiques, je vais redire ce qu'est l'article 1er : il traite de ceux qui prendraient des substances psychoactives pour se donner du courage et passer à l'acte. L'infraction est déjà dans la tête du criminel. Dans la phase d'exécution, la prise de substances – de drogue, par exemple – n'est alors qu'un mode opératoire.
Concrètement, nous sommes dans le cas d'infractions de droit commun, d'affaires assez sordides où une personne prend de la cocaïne pour tuer des proches – je le dis sciemment puisque de tels faits d'actualité ont existé. Nous pensons aussi à la prise de Captagon par des djihadistes terroristes qui veulent se donner du courage pour perpétrer un attentat, phénomène dont la presse s'est souvent fait l'écho.
Nous ne sommes absolument pas dans l'hypothèse de l'affaire Sarah Halimi où il y a eu intoxication volontaire mais où le criminel n'en a pas souhaité les effets. Aux auteurs des amendements à l'article 1er qui persistent à nous reprocher de ne pas traiter de l'affaire Sarah Halimi, je réponds : en effet, nous aurons le débat lié à cette affaire lors de l'examen de l'article 2.
Venons-en aux critiques concernant l'article 1er . Le dispositif serait adapté à des cas rarissimes.