Monsieur le ministre, je partage entièrement votre propos sur la nécessité de rester mesuré lors des courses-poursuites et de protéger nos concitoyens. Mon amendement portait sur l'immatriculation de ces véhicules, car celle-ci permettrait l'identification des propriétaires et leur responsabilisation – le propriétaire déclaré, au cas où il n'aurait plus la possession du véhicule et où aucun nouveau propriétaire ne serait identifié, resterait ainsi responsable. De fait, le système déclaratif qui vaut pour les transactions actuelles ne fonctionne absolument pas. En l'absence d'immatriculation, les cessions sont traitées avec désinvolture, sans parler des cas où les véhicules saisis n'ont plus aucun numéro d'identification.
L'immatriculation responsabiliserait en outre les acquéreurs non-membres d'associations sportives, en permettant de les informer que ces véhicules ne sont pas autorisés sur la voie publique. On rencontre plus souvent qu'on ne le croit des acquéreurs de bonne foi qui ne s'interrogent pas sur ce point : pour eux, puisque ces véhicules roulent, ils peuvent aller sur la voie publique. Je pense notamment au cas d'un adolescent qui utilisait ainsi un véhicule non homologué, offert par ses parents pour avoir réussi ses examens.