car nous savons que vous êtes un humaniste.
Nous ne déplaçons pas la misère. À Paris, depuis vingt ans, une drogue a des consommateurs de plus en plus nombreux – près de 100 % de ceux qui l'utilisent sont dépendants ; elle les tue au bout d'un an, dans des conditions ignobles, après leur avoir fait perdre leurs dents, leurs cheveux. On l'appelle le crack. Elle est importée depuis les Antilles et, pour partie, depuis l'Afrique. Nous luttons fortement contre ces trafics, quoique peut-être pas assez, et nous obtenons de bons résultats, même s'ils ne suffisent pas.
Je serai bref, à cause du temps limité qui m'est imparti ; les consommateurs de cette drogue se sont regroupés dans un jardin parisien. La maire de Paris, pour les mêmes raisons que vous, a souhaité fermer ce jardin et les évacuer, sans concertation avec l'État. Ils se sont donc installés dans la rue Riquet et aux alentours de celle-ci, provoquant, ces dernières semaines, une dizaine d'agressions verbales ou physiques, parfois sexuelles. Nous devons trouver des lieux pour accueillir ces personnes – la mairie de Paris doit en proposer.