Nous sommes très favorables à la concertation, au dialogue social, à la discussion – jusque sur les bancs du Parlement ! En tant que députée, madame la rapporteure, vous devriez veiller à ce que celui-ci puisse faire convenablement son travail ! Or vous nous demandez d'abdiquer nos droits, de renoncer au mandat que nous a confié le peuple, de signer ce que vous aurez rédigé sans nous, comme si nous acceptions une sorte de déconnexion. Affirmez au contraire le rôle du Parlement, défendez-le ; ou alors, je ne sais pas quelle conception vous avez de votre propre mandat ! Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration, mais pour travailler !
Il va de soi que la concertation est nécessaire et, madame la ministre, vous nous proposez de nous tenir au courant de l'avancement des discussions ; mais enfin, c'est ici que le débat doit avoir lieu ! Les députés ne se contentent pas de causeries dans les couloirs du Palais-Bourbon : à l'Assemblée nationale, on examine les textes en commission, on dépose des amendements, on les discute point par point. C'est ce que nous demandons à faire ; vous devriez avoir la même exigence, si vous croyiez à la vitalité de la démocratie.