Je suis conscient que ce n'est pas le coeur du sujet, mais profitons de ce débat pour préciser les principes. Notre collègue de Nouvelle-Calédonie a absolument raison de rappeler la situation particulière de ce territoire. Comme ce dernier entre dans une période un peu spéciale, il est important que les propos tenus ici soient entendus là-bas. Personne ici n'a l'intention de remettre en cause, si peu que ce soit, et par quelque biais que ce soit, le statut actuel et les pouvoirs actuels du congrès du territoire. Le reste appartiendra au peuple calédonien – puisque c'est ainsi que vous l'avez nommé, même si cela a fait, à l'époque, l'objet d'un débat.
Il y a un peuple calédonien, distinct du peuple français, parce que nous avons admis le fait colonial lorsque nous avons signé l'accord. Si nous ne l'avions pas fait, nous ne formerions qu'un seul peuple. La situation est différente dans les territoires où personne n'a établi qu'il y a eu un fait colonial. Cela change tout car, dans ce cas, le peuple français est un et indivisible.
Monsieur Castellani, je partage votre analyse de la situation. L'unité et l'indivisibilité de la République signifient celle de son peuple. Pour parvenir à la pleine expression de la souveraineté du peuple, on peut passer par des chemins institutionnels différents, tout en étant uni dans le même cadre républicain.
Madame la ministre, je vous prie de bien vouloir nous excuser de discuter de sujets qui ne concernent pas directement le présent amendement, mais il s'agit là de thèmes sur lesquels nous aurons à débattre pendant quelque temps encore. De toute façon, le résultat des élections en Corse crée une situation nouvelle, qui nous oblige à y réfléchir attentivement, en prenant le temps de la préparation, pour ne pas être enfermés dans des situations inextricables, comme cela arrive à des voisins malheureusement moins bien préparés que nous.