Je ne suis pas intervenu depuis le début du débat sur cette question, mais à un moment donné, on ne peut pas tout laisser dire. Monsieur Ravier, vous avez tout de même affirmé – si vous ne vous en êtes pas rendu compte, vous pourrez demander au compte rendu –, que le problème concernait une trentaine d'enfants sur 60 000 familles concernées. Je rappelle que nous parlons des enfants retirés des écoles et j'y insiste.
Depuis le début de la législature, vous nous dites, de ce côté de l'hémicycle – même si vous n'y siégez pas depuis 2017, monsieur Ravier, je suppose que vous serez d'accord –, qu'il faut davantage écouter les maires, et vous nous reprochez de ne pas le faire assez. Eh bien, rencontrez-les, ceux de votre département ou d'ailleurs ! Vous en trouverez à coup sûr qui vous expliqueront – et ils n'inventent pas pour nous faire plaisir car ils répètent la même chose depuis plusieurs années – qu'ils sont confrontés au problème de familles qui retirent leurs enfants des écoles pour des raisons de radicalisation, parce qu'elles pensent que le discours des enseignants et les cours dispensés sont mauvais pour leurs enfants, qui ont affaire à des mécréants et à un enseignement qui va contre leur foi et leur modèle de société, fondé sur une vision totalement intégriste de la religion.
Si vous ne voulez pas voir ce problème, c'est que vous ne voulez pas voir des problèmes qui existent dans notre pays.