Oui, monsieur le président, même si je comprends les arguments techniques qui me sont donnés. Les contrôles psychologiques des pilotes font l'objet de grands débats depuis le crash de l'avion de la Germanwings, cet accident intervenu lorsque le copilote a volontairement précipité son avion contre les Alpes, alors que le commandant de bord était sorti du cockpit pour quelques minutes. Depuis le début de l'aviation, ces cas sont très rares, puisqu'on n'en compte pas plus de cinq dans le monde. Mais depuis cet accident, tout le monde ouvre un peu le parapluie. Un psychiatre est-il en mesure de dire en quelques minutes si un pilote a un problème ? En réalité, avec des contrôles aussi rapides, un pilote peut, s'il en a la volonté, cacher notamment son état dépressif, et ainsi passer à travers les mailles du filet, si j'ose dire.
Cela pose aussi un autre problème : les dénonciations, par les dirigeants de compagnie, des gêneurs qui refusent, par exemple, de partir avec des avions en panne, risquent de se multiplier et de constituer un moyen d'éliminer ceux que l'on ne veut plus.
Je me suis permis de présenter cet amendement pour appeler votre attention sur ces différents problèmes.