Ces amendements ont tout de même le mérite d'engager le débat sur le financement participatif, aujourd'hui en plein essor, et alors que se dessine un enjeu en matière de financement de projets dans des secteurs qui ne sont guère aidés, guère soutenus. Dans ces conditions, les modes de financement innovants ne manquent pas d'intérêt. Vous dites qu'il vaudrait mieux conserver le contrôle qu'opère une régie de recettes : en revanche, vous n'avez pas mentionné les inconvénients de celle-ci, ni les avantages du financement participatif. Vous dites que les organismes bancaires proposent des taux bas : c'est vrai, mais cela ne sera peut-être plus le cas dans quelques années.
S'agissant du lien avec les entreprises et les habitants du territoire concerné, il existe en France des endroits qui, par ruissellement, bénéficieraient du développement de leur voisinage : on ne peut s'opposer à un financement participatif permettant à une collectivité de voir prospérer celles qui l'entourent, car elle peut avoir intérêt à la création de foyers non plus épidémiques, pour une fois, mais économiques. Encore une fois, la mesure prévue par ces amendements présente un intérêt pour de telles stratégies.
La sagesse sénatoriale avait ménagé une place à l'audace : vous qui nous proposez souvent des expérimentations, pourquoi n'en tenteriez-vous pas une en la matière, afin de réguler positivement le dispositif ?