Je voudrais apporter des éléments de réponse à la fois sur la forme et sur le fond. Sur la forme, le groupe Agir ens s'est toujours opposé aux différentes motions, qu'elles soient de rejet préalable ou de renvoi en commission lorsqu'elles existaient encore. En effet, nous avons toujours considéré que le lieu d'expression et de débat où notre mission de parlementaire doit s'exercer, c'est ici.
Deuxièmement, au cours de la législature, nous avons tous déposé des amendements déclarés irrecevables, au titre des articles 40 ou 45 de la Constitution par exemple. Nous n'avons jamais manqué de nous en plaindre – je vous rejoins sur ce point, monsieur Nadot. Pourtant, si à chaque fois nous avions dû déposer une motion de rejet préalable, nous nous serions perdus dans notre mission.
Sur le fond, je rejoins les autres intervenants : le texte est très attendu. Nous déposerons également des amendements pour essayer de l'améliorer mais, indéniablement, il comporte des avancées espérées dans les territoires.
Il y a deux ans, j'ai participé à une mission d'évaluation sur la protection de l'enfance dans le département du Nord, dont le rapport vous a été remis, monsieur le secrétaire d'État. Je suis très heureux que vos propositions recoupent les attentes des territoires. Il serait vraiment dommage de se priver de l'examen de ce texte, même si je reconnais bien volontiers devant cette assemblée que le sujet que M. Nadot soulève a toute son importance.
Je me languis presque d'attendre que le fruit de votre travail se traduise dans une proposition de loi. En effet, le travail parlementaire consiste également à déposer une proposition de loi pour traiter d'un sujet et pas seulement à l'évoquer en quinze minutes dans une motion de rejet préalable. Cette question mérite plus de quinze minutes, nous en conviendrons tous.