Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, nous voilà réunis pour la nouvelle lecture du projet de loi de finances pour 2018. Nos concitoyens nous ont élus pour incarner un changement. Ce budget est le premier tome des réformes que nous promouvons afin de redonner confiance aux Français. C'est un outil au service de la transformation de notre pays.
Par ce budget, nous tenons nos engagements, ceux du Président de la République et ceux que nous avons pris vis-à-vis de l'Union européenne. C'est un budget sincère, solide et solidaire, qui impliquera de nombreux efforts. Mais ceux-ci paieront, car ce budget nous permettra de sortir de la zone dangereuse des déficits excessifs, comme l'a confirmé la Commission européenne par la voix de M. Moscovici mercredi dernier.
Ce budget nous permettra de soutenir l'activité et l'investissement. Il s'adresse à tous : salariés, fonctionnaires, gérants de TPE ou de PME. Il s'adresse aux familles et aux étudiants, comme en témoigne la nette augmentation des budgets de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Il s'adresse aussi aux plus vulnérables de nos concitoyens, aux personnes âgées et aux personnes handicapées, à travers la revalorisation du minimum vieillesse, de l'allocation aux adultes handicapés et de la prime d'activité, ainsi que le dégrèvement de taxe d'habitation pour 80 % des Français. À ce titre, les crédits de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances » augmenteront de 3,5 milliards d'euros, ce qui est considérable.
C'est également un budget qui protège : afin de renforcer nos armées, les crédits de la défense connaîtront une hausse exceptionnelle de 8,6 milliards d'euros sur la durée du quinquennat ; ils augmenteront de 1,8 milliard en 2018, conformément à l'engagement pris par le Président de la République de porter notre effort de défense à 2 % de la richesse nationale d'ici à 2025.
Nous avons fait des choix et nous les assumons pleinement, afin de remettre la France sur le chemin de la réussite et de la modernité, pour répondre aux nouveaux enjeux qui se présentent à nous. Ce texte a déjà été étudié trois fois, notamment hier en commission. D'ailleurs, monsieur Roussel, comme vous le savez, nous avons écouté les propositions des oppositions, puisque nous avons adopté l'un de vos amendements, relatif aux logements des mineurs.