Si vous me le permettez, je vais défendre dès à présent l'amendement n° 668 , au profit duquel je demande le retrait des trois amendements discutés. Nous partageons l'objectif de ne plus voir de fratries séparées. Il peut arriver parfois – nous le prévoyons dans le texte de l'amendement – qu'il soit contraire à l'intérêt de l'un des enfants de rester au sein de la fratrie, mais le principe de l'interdiction de séparation des fratries doit être clairement affirmé.
Au-delà de l'affirmation des principes, il faut que leur concrétisation soit tenable en pratique. C'est la raison pour laquelle le volet contractualisation de la stratégie de prévention et de protection de l'enfance prévoit le financement par l'État, par l'intermédiaire des départements, de 600 nouvelles places pour les fratries. En effet, les villages d'enfants évoqués par le député Lassalle à l'instant sont particulièrement adaptés à l'accueil des fratries, même s'ils ne sont pas la seule modalité d'accueil possible. Or il n'en existe pas dans l'ensemble du territoire. La contractualisation que l'État a mise en place avec les départements depuis deux ans permet justement de créer des places dans l'Allier, les Ardennes ou encore dans la Somme, le département de M. Ruffin – mais je vois qu'il n'est pas là…