…pourtant elle ne figure nulle part dans le PLFR.
En outre, j'aurais souhaité que ce texte prenne en considération les questions que nous avons soulevées lors du Printemps de l'évaluation, il y a seulement trois semaines. Les ignorer revient à dire qu'il ne sert à rien. Lors de cette manifestation, M. le président de la commission des finances a demandé ce que deviendront les reports de cotisations. Comme il l'a souligné en commission, les montants sont importants, or vous n'apportez aucune réponse.
Concernant l'Agence des participations de l'État, vous avez prévu 4,1 milliards d'euros pour recapitaliser la SNCF, mais ils ne pourront être versés qu'à partir de 2022 et 2023 ; le programme 358 Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire, censé recapitaliser les entreprises touchées par la crise, est à peine modifié, mais vous créez le programme 367 Financement des opérations patrimoniales envisagées en 2021 sur le compte d'affectation spéciale « Participations financières de l'État » et vous demandez au Parlement de le doter de 2 milliards d'euros afin de financer la mission "Économie" , au sujet de laquelle vous n'apportez aucune précision. Comprenez que tout cela nous gêne.
Enfin, si je reconnais qu'il s'agit d'un PLFR d'urgence, il ne saurait pour autant exclure la relance. Sur ce point, les prévisions de la Commission européenne sont très claires : notre PIB devrait retrouver son niveau de fin 2022, dépassant même légèrement celui de fin 2019, avec une augmentation de 1,2 %, quand l'Allemagne connaîtrait une hausse de 2,5 %. Nous faisons donc partie des pays qui auront le plus de retard en 2022, au regard de 2019. La question aurait mérité d'être posée.