Je ne pensais pas reprendre la parole, mais je ne voudrais surtout pas que l'on croie que je considère les enseignants et les assistants familiaux comme exerçant des sous-métiers ! C'est ce que vous laissiez entendre, monsieur le secrétaire d'État : loin de moi cette idée ! J'ai parlé des professeurs – sans parler exclusivement d'eux, d'ailleurs – pour deux raisons. Premièrement, j'ai connu une enseignante qui aurait souhaité ne travailler qu'à mi-temps afin d'accompagner des enfants en tant qu'assistante familiale : il est regrettable qu'elle n'ait pu suivre ce choix personnel. Deuxièmement, être assistant familial constitue bien sûr un métier à part entière ; mais s'il existe des enfants qui requièrent une présence à temps complet auprès d'eux, d'autres, arrivés là parce qu'il ne se trouvait personne pour les recueillir après le décès de leurs parents, suivent une scolarité normale, peuvent rester à la garderie, à la cantine, comme tous les enfants de France. Dans ce cas, rien n'empêche que l'assistant familial travaille. Il peut d'ailleurs déjà le faire dans le secteur privé : pourquoi l'interdire dans le secteur public ? Encore une fois, c'est dommage.
Quant à Mme Limon, je suis bien d'accord avec elle concernant le fait qu'il reste des précisions à apporter : c'est dans ce but que j'ai proposé un décret qui mettrait tout cela au net. Ouvrir cette possibilité ne ferait injure à personne, mais créerait des familles de répit. Aujourd'hui, les assistants familiaux ne peuvent pas bénéficier de leurs congés, faute d'autres familles pour prendre la relève ! Les fonctionnaires qui le souhaitent pourraient ainsi leur apporter leur contribution, de même qu'aux enfants, tout en conservant leur métier.