J'entends dire qu'on rendra le métier plus attractif grâce à la communication : c'est faux ! Ce ne sera possible que grâce à une vraie reconnaissance du métier ; la communication viendra ensuite. Faute d'un statut et d'un revenu bien définis, on ne s'en sortira pas.
En matière de revalorisation salariale, monsieur le secrétaire d'État, vous faites le minimum : nous sommes prêts à accompagner ces progrès, mais le problème ne se situe pas là. Vous souhaitez que les assistants familiaux qui disposent d'une place et à qui l'on n'envoie pas d'enfant pour l'occuper perçoivent une rémunération. Or les places manquent : ceux qui en ont sont immédiatement pourvus. On leur propose même d'accueillir plus d'enfants que leur agrément ne les y autorise ! C'est cela, la réalité ! Les questions qui se posent sont donc plutôt les suivantes : comment les assistants familiaux peuvent-ils respirer, prendre leurs congés, ne pas crouler sous le travail ? Comment sont-ils considérés par le juge ? Les réponses ne se trouvent pas dans ce texte et je crains qu'aucun amendement ne les y intègre. Je le regrette, car il serait déterminant pour l'ASE de disposer de plus d'assistants familiaux et que ceux-ci fassent l'objet d'une reconnaissance aujourd'hui absente.