Je vais le défendre, ce qui me permettra aussi de dire ce que je n'ai pas pu dire tout à l'heure, quand vous n'avez pas voulu me donner la parole sur les responsabilités des départements dans le cas des transferts au moment de la répartition.
Comme l'a dit Paul Christophe, la question du coût financier est assez marginale par rapport à celle de la responsabilité. Nous voyons bien, une fois qu'une nouvelle répartition a été décidée, combien chacun des départements se sent totalement dessaisi de la responsabilité du mineur. Avec Agnès Firmin Le Bodo, nous avions évoqué la situation d'un département, le Nord ou le Pas-de-Calais, qui considérait qu'un mineur pouvait prendre le train seul, sans accompagnement. Arrivé dans une gare inconnue, ne parlant pas forcément la langue, le mineur peut ignorer où il est et se retrouver à la merci de toutes sortes de personnes ou de trafic. Pour le département, la responsabilité consiste à désigner quelqu'un qui accompagnera les jeunes pendant leur transfert.
Monsieur le secrétaire d'État, je vois votre étonnement : je prends la parole maintenant, parce que je n'ai pas pu le faire tout à l'heure – on m'en a empêché.