J'en profite pour défendre également l'amendement n° 138 . Ces deux amendements visent à préciser la mission du département et l'obligation de résultat en matière de mise à l'abri, en indiquant que le délai d'exécution ne peut excéder deux jours et que les personnes présentant une vulnérabilité manifeste doivent être immédiatement mises à l'abri. J'ai déjà évoqué la réalité de l'accueil dans certains départements, dont celui des Bouches-du-Rhône, où un jeune peut espérer être mis à l'abri sous environ trois ou quatre semaines – un délai qui a pu atteindre quatre mois cet hiver.
Je ne commenterai pas les raisons pour lesquelles le dispositif est en tension, puisqu'elles sont multiples, mais force est de constater que l'obligation de protection et de mise à l'abri inconditionnelle, à laquelle nous invite la Convention internationale des droits de l'enfant, n'est pas respectée. Il est de notre responsabilité de remédier à cette situation et de poser un cadre clair, pour des délais acceptables de mise à l'abri.