Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du jeudi 8 juillet 2021 à 15h00
Protection des enfants — Article 16

Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles :

Merci, madame la députée, pour cette interpellation qui me permet de revenir sur plusieurs points.

Je ne reviens pas sur le recours aux ordonnances, si ce n'est pour rappeler que nous avons soutenu un réseau de la protection de l'enfance outre-mer qui a permis, pour la première fois, de mettre en relation des acteurs associatifs et institutionnels de la protection de l'enfance outre-mer. Je vous invite à vous en rapprocher ; c'est un cadre dans lequel vous pourriez apporter votre contribution.

Par ailleurs, les outre-mer sont représentés dans de nombreuses instances ; ils le sont même deux fois au sein du conseil d'administration du GIP, par la direction de l'outre-mer du côté de l'État, et pour eux-mêmes du côté des départements. Là, ils pourront participer au pilotage de la protection de l'enfance, car c'est là que se jouera l'avenir de cette politique.

Enfin, je vous ai donné quelques chiffres sur la contractualisation avec La Réunion. Nous avons également contractualisé, l'année dernière, avec la Guyane ; cette année, nous contractualisons avec Saint-Pierre-et-Miquelon et Saint-Barthélemy. Il manque encore, entre autres, la Guadeloupe et la Martinique, avec lesquelles une contractualisation devrait être conclue prochainement. J'espère pouvoir me rendre bientôt dans ces territoires pour y parler de la protection de l'enfance, madame Petit.

Il y a aussi Mayotte, et c'est encore autre chose que La Réunion. Une mission inter-inspections va y être lancée sur la prise en charge des mineurs. La Défenseure des droits vient de rendre un rapport sur le cas d'un enfant qui, pendant deux ans, est resté sans identité, rapport dans lequel elle constate la défaillance de la collectivité – ce sont ses propos, que je me permets de reprendre. Quand je me suis rendu à Mayotte, il y a plusieurs mois, je suis arrivé avec quelques moyens financiers que j'ai alloués directement aux associations qui s'occupent des enfants sur le terrain, car il y a des difficultés à travailler avec la collectivité. Des élections ont eu lieu depuis ; nous verrons ce qu'il adviendra, mais il faut que Mayotte contractualise. Je leur ai dit que l'État souhaitait travailler sur le sujet de la protection de l'enfance, qui est là-bas d'une tout autre dimension, une dimension dont on ne peut pas se rendre compte si on n'y est pas allé.

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