Or nous savons que les dispositions adoptées dans cet hémicycle pèchent souvent par leur application.
La responsabilité de l'État est grande et double. Nous sommes élus pour porter la voix de chacun. En débattant de ce texte, en faisant des propositions pour l'améliorer, nous avons fait notre travail, monsieur le secrétaire d'État. Il revient maintenant à l'État de faire en sorte que les dispositions votées par la représentation nationale soient appliquées.
La responsabilité de l'État est double, car au-delà de cette question démocratique, il s'agit d'enfants, et d'enfants fragilisés par la vie. Il est absolument essentiel que le Gouvernement s'engage financièrement auprès des départements pour veiller à ce que ces dispositions soient applicables et appliquées sur tout le territoire. S'il ne le fait pas, les dispositions sur les hôtels ou sur l'accompagnement ne seront que des vœux pieux, sans réel accompagnement financier des départements.
Ceux-ci sont fortement engagés dans la protection de l'enfance, mais ils font face à des coûts croissants du fait de l'augmentation du nombre des MNA, de la précarité – progression du nombre de bénéficiaires du RSA, du mal-logement, du nombre de Français vivant à découvert – et des besoins sociaux – vieillissement de la population, hausse du nombre de personnes handicapées.
En conséquence, il est difficile d'imaginer qu'ils seront à même de dégager en si peu de temps les marges financières nécessaires pour mettre en œuvre ces mesures sans un engagement fort de l'État. Monsieur le secrétaire d'État, le groupe Les Républicains assume ses responsabilités : il votera en faveur de ce texte. Il le fera pour les enfants et pour les professionnels de l'enfance. À vous de faire maintenant un pas en avant au Sénat, comme vous vous y êtes engagé, pour clarifier les points que j'ai mentionnés.