Le pilonnage de l'UNEDIC et de l'assurance chômage est en cours, et je le regrette. Vous devriez renoncer à cette réforme. Quant au pilonnage du droit à la retraite, vous aviez commencé à le faire et le Président de la République nous l'a promis, ce que je regrette également et que nous combattrons.
C'est effectivement une logique d'étatisation qui prévaut dans les amendements qui sont proposés, alors que nous avons là des institutions gérées par les partenaires sociaux, par les organisations syndicales. On pourrait en discuter les formes, mais c'est la situation actuelle et c'est l'approche que nous défendons. Monsieur le rapporteur, vous avez dit, avec habileté, qu'il s'agissait seulement de faire entrer une sorte d'information et que cela ne remettait pas en cause la gestion paritaire. En réalité, vouloir intégrer ces données dans le processus législatif relève d'une logique que nous connaissons depuis très longtemps maintenant, celle d'une extension progressive de l'étatisation de la protection sociale. Nous étions déjà parvenus à faire capoter une première fois la volonté de supprimer les mots « sécurité sociale » dans le PLFSS au bénéfice d'un vocable générique de protection sociale. Nous demeurons opposés à la perspective que vous nous proposez.