Madame la ministre déléguée, le soutien au redressement du fret ferroviaire semble – je dis bien : « semble » – être une préoccupation enfin partagée. La loi de finances pour 2021 contient de premières mesures qui ont été consolidées par des engagements du plan de relance arrivant à échéance en 2023.
Ainsi, on peut apprendre, ici et là, que les quatre principaux triages sur le sol national – Woippy, Le Bourget, Miramas et Sibelin – disposeront d'une enveloppe de 8 millions d'euros cette année. Mais, compte tenu de l'objectif de doublement de la part du ferroviaire dans le fret national d'ici 2030, c'est bien à cet horizon qu'il convient d'avoir une visibilité, pour développer ce qu'il faut appeler un véritable plan de reconquête du fret ferroviaire.
Prévue par la loi d'orientation des mobilités (LOM), cette stratégie devait être soumise au Parlement au plus tard au début de l'année 2021. Or nous n'avons toujours pas connaissance de ces orientations, des grandes enveloppes financières qu'elles impliqueraient, de la nature des infrastructures ciblées et territorialisées qu'il faudrait mettre à niveau ou créer. Lignes capillaires et voies de service, triages, installations terminales embranchées, terminaux combinés rail-route : vous comprendrez que les parlementaires attendent avec impatience de pouvoir disposer d'un rapport précis engageant cette politique publique, mais aussi l'avenir de nos régions, métropoles, ports et jusqu'aux portes de nos villes moyennes et de nos bassins agricoles. Alors, madame la ministre déléguée, quand auront lieu cette présentation et ce débat ?