Le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dit climat et résilience, est définitivement le texte de tous les records : 217 heures d'examen à l'Assemblée nationale, un millier d'amendements adoptés dans notre hémicycle et autant au Sénat, neuf heures de discussions en commission mixte paritaire… Le débat sur la transition écologique a été âpre, il a été animé, mais il a bien eu lieu, n'en déplaise aux champions de l'autovictimisation qui nous ont refait le coup éternel de la confiscation du débat. Ces chiffres attestent de l'ampleur du projet de loi. Il s'agit d'un texte qui fera date, d'un texte majeur, parce qu'il fait entrer l'écologie dans le quotidien des Français et qu'il va profondément modifier notre façon de consommer, de travailler, de nous nourrir, de nous déplacer ou encore de nous loger.
Je voudrais commencer par remercier les Français de la Convention citoyenne pour le climat. Pour la première fois dans l'histoire de la V
Ce texte aurait dû nous rassembler. Quelle meilleure cause que la préservation de la planète justifie que nous mettions de côté nos divergences ? Quoi de plus important que l'urgence climatique pour nous mettre tous d'accord ? Nous avions là l'occasion de dépasser les clivages politiciens pour rechercher l'intérêt général, mais ce projet de loi a, au contraire, révélé de profondes fractures.
À gauche de l'hémicycle se trouvent ceux qui voulaient faire de ce texte un manuel de la décroissance pour les nuls ,