Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mercredi 21 juillet 2021 à 15h00
Gestion de la crise sanitaire — Présentation

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Quand les autorités sont passées d'une incitation à une forme de contrainte, toutes les campagnes de vaccination ont entraîné des réactions sociales plus ou moins vives. S'y arrêter, c'est renoncer, et ce n'est pas une option envisageable. Il faut convaincre, lutter contre la peur et mobiliser les arguments tangibles et raisonnables de la science ; c'est notre tâche aujourd'hui.

La situation que nous connaissons est préoccupante. Elle nous inquiète tous, bien entendu, même si nous ne sommes pas désarmés pour l'affronter. Le variant delta circule plus activement et son taux d'incidence a plus que doublé en une semaine, ce qui entraîne notamment une hausse des hospitalisations : près de 1 400 nouveaux patients sont entrés à l'hôpital au cours des sept derniers jours – c'est-à-dire 37 % de plus que la semaine précédente – et 253 en soins critiques – c'est-à-dire 34 % de plus.

Toutes les modélisations sont concordantes : qu'elles soient effectuées par l'Institut Pasteur, l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) ou l'ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies), elles nous prédisent un pic épidémique à la fin de l'été, qui aurait potentiellement un fort impact sur le système hospitalier si rien n'était fait d'ici là.

Alors je vous en conjure, ne nous laissons pas endormir par le retour des beaux jours, parce que le virus, lui, ne prend pas de vacances.

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