Je ne fais pas une digression. Vous le savez, monsieur le président, vous qui êtes parlementaire depuis longtemps : on n'examine pas un texte de la même manière entre trois et six heures que quand on travaille à des horaires normaux. Selon les membres de la majorité, l'objectif est de finir à minuit l'examen du projet de loi. Or c'est évidemment impossible. Si, comme le règlement le prévoit, chacun défend ses amendements pendant deux minutes sans que personne ne reprenne la parole, nous n'aurons pas fini demain à vingt et une heures, quand bien même nous siégerions sans répit, nuit comprise.
Je ne suis pas sûr qu'un débat de cette sorte réponde aux attentes des Français ni qu'il satisfasse les exigences démocratiques qu'impose une période de crise comme celle que nous connaissons.