Intervention de Pascal Brindeau

Séance en hémicycle du mercredi 21 juillet 2021 à 15h00
Gestion de la crise sanitaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

L'urgence sanitaire est là, personne ne peut nier la réalité. Le Président de la République nous avait invités à apprendre à vivre avec le virus ; je crains que nous ne devions apprendre à vivre avec les vagues successives des variants du virus, qui imposent des mesures restrictives de nos libertés, pour protéger la santé de nos concitoyens. C'est tout l'objet du débat d'aujourd'hui.

Les membres du groupe UDI et indépendants sont favorables à l'instauration d'un passe sanitaire pour certaines situations. Nous étions d'ailleurs les premiers à promouvoir cette idée, dès décembre dernier, lorsque nous débattions de la stratégie vaccinale du Gouvernement, qui, à l'époque, était opposé à une telle mesure. La situation actuelle nous donne raison : lorsque la population générale a accès aux vaccins, le passe sanitaire est le seul moyen de maintenir l'ouverture d'activités, de lieux de culture, des restaurants, et autres lieux de vie quotidienne, menacés de fermeture à cause des vagues épidémiques successives.

L'obligation vaccinale pour les soignants ne nous choque pas, à condition qu'elle soit accompagnée de mesures incitatives et pédagogiques, pour ne pas donner le sentiment que l'on sanctionne celles et ceux qui ont été placés en première ligne et que l'on applaudissait chaque soir à vingt heures, lors du premier confinement.

Toutefois, l'urgence sanitaire ne justifie pas tout et certainement pas que l'on piétine le débat parlementaire, en ne lui consacrant que quelques heures en commission. Immanquablement, sur un texte aussi important, qui comprend des mesures aussi restrictives pour les libertés individuelles et collectives, nous autres, parlementaires, voulons débattre, amender. Nous voulons comprendre et être convaincus du bien-fondé des mesures proposées car derrière nous, nos concitoyens le veulent aussi.

Après avoir été examiné quelques heures en commission, le texte le sera quelques heures en séance publique, dans des conditions que nous ne connaissons pas encore. L'urgence sanitaire, que personne ne conteste, ne justifiait en aucun cas ce calendrier intenable, insoutenable, qu'ont déploré les membres de plusieurs groupes politiques – pas seulement ceux de l'opposition.

C'est rendre un mauvais service à nos concitoyens. Quand le débat n'a pas lieu ici,…

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