Or c'est l'antithèse du débat démocratique, et de ce que nous devons essayer de faire, à savoir rassembler les Français autour de l'idée commune que les mesures que nous sommes amenés à prendre, fussent-elles dures, brutales, vont dans le sens de l'intérêt général, de la santé publique, ainsi que des libertés individuelles et collectives de nos concitoyens.
Mais si ce débat est tronqué, et qu'on se borne à dire qu'un amendement est soutenu, puis qu'il fait l'objet d'un avis défavorable avant d'être rejeté, il n'y a pas de vrai débat. Cela, nos concitoyens le ressentiront. Ils le ressentent déjà depuis le début de la crise sanitaire, même si ce projet de loi est le pire exemple que nous ayons connu en la matière – alors même que la vaccination nous donne la possibilité de débattre dans des conditions normales. Tous les autres textes ont été examinés certes en urgence mais avec des temps de débat plus longs. J'appelle votre attention sur ce point, madame la ministre déléguée, mesdames et messieurs les membres de la majorité. Souffrez que nous prenions le temps du débat, souffrez que nous prenions le temps de formuler des propositions, pour compléter celles du projet de loi, afin que les Français puissent comprendre et accepter les mesures que nous prendrons – car s'ils ne les comprennent pas, ils ne les accepteront pas et les mesures proposées ne seront pas efficaces.