Le ministre nous dit, droit dans ses bottes, que s'il avait pu, il aurait généralisé le passe sanitaire sans revenir devant la représentation nationale ; que s'il avait pu, il aurait continué à décider tout seul, sans le Parlement, voire contre le Parlement, et à prendre des mesures extraordinairement efficaces – tellement efficaces que vous êtes obligés d'y revenir à chaque nouvel événement sanitaire.
On a un ministre qui considère le temps de la démocratie, le temps du débat, comme du temps perdu. Nous considérons, nous, que le débat contradictoire, la démocratie, permettent au contraire d'être plus efficace pour apporter une réponse à la crise sans précédent à laquelle nous sommes confrontés, et peut-être même de renforcer l'adhésion de la communauté nationale, qui chaque jour exprime un peu plus fort des réserves profondes à l'égard de votre autoritarisme.