Je reviens sur les trois amendements précédents qui avaient trait à la gestion des flux. Une fois n'est pas coutume, je partage l'analyse de M. Aubert, même si nous divergeons sur les modalités de cette gestion : il est évident – c'est encore le cas aujourd'hui – que les contrôles à l'entrée du territoire sont absolument inopérants.
Prenons le variant indien : lorsque l'épidémie a commencé à flamber, on nous a assuré, la main sur le cœur encore une fois : « faites-nous confiance, nous allons contrôler les flux entrants, tout le monde sera testé, il ne se passera rien ». Manque de chance, le 29 avril, le premier cas de variant indien était détecté dans le Sud-Ouest ! Deux mois plus tard, on s'étonne que le variant indien flambe…
La gestion des flux est un angle mort de votre politique sanitaire. Votre refus d'apporter des réponses sur les flux depuis tant les outre-mer que l'étranger est symptomatique de votre inconséquence et de votre incapacité à prendre en considération la réalité sur le terrain, notamment dans les aéroports, les ports et les gares. C'est inquiétant pour la suite. Je rappelle que le premier cas de variant indien date du 29 avril, alors ne venez pas nous raconter que nous devrions, dans la nuit, pallier votre inconséquence.