Ce budget marquera durablement et durement notre pays, du fait notamment de certaines dispositions comme cette suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune : on enlève en effet le mot de « solidarité », qui s'appliquait à un impôt payé par les plus riches pour contribuer à l'effort de redressement des comptes publics. La suppression de cet impôt bénéficiera aux 340 000 contribuables les plus riches de notre pays, alors que 9 millions de personnes y vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté.
Nous pensons donc que l'urgence n'est pas de réduire l'impôt des plus riches, mais de lutter contre la pauvreté et d'augmenter le pouvoir d'achat de la grande majorité des Français. Peut-être pourrons-nous, lorsque nous aurons réussi à l'emporter sur la pauvreté et à réduire les inégalités, nous attaquer à l'impôt des plus riches, mais, aujourd'hui, la priorité des priorités est de permettre à chacun de vivre dignement et de ne pas faire ce beau cadeau de Noël aux 340 000 familles les plus riches de notre pays.