Le report au 15 septembre de l'entrée en vigueur du passe sanitaire est évidemment logique, d'autant que je voudrais appeler votre attention sur la situation des jeunes : ils ont été confinés, isolés, précarisés, séparés de leurs familles parfois, ils ont développé des problèmes psychologiques lourds. Pendant longtemps, vous leur avez expliqué qu'ils n'avaient pas besoin, en réalité, d'être vaccinés, même lorsque le vaccin serait disponible, parce que le rapport bénéfice-risque ne le justifiait pas. Ils ont passé leurs examens au mois de juin, dans des conditions très difficiles.
Aujourd'hui, vous leur annoncez la chose la plus injuste qui puisse exister, à savoir que même s'ils se font vacciner demain ou dans une semaine, pour peu qu'ils trouvent de la place, ils ne pourront pas vivre leur été normalement car pas moins de cinquante jours seront nécessaires avant qu'ils puissent accéder à des activités de la vie quotidienne, c'est-à-dire faire du sport ou aller à la terrasse d'un café. Il s'agit d'une profonde injustice faite à notre jeunesse et il ne serait que légitime de reporter l'entrée en vigueur de cette mesure à la date du 15 septembre, afin que ceux qui souhaitent se faire vacciner puissent le faire sans être sanctionnés sur le fondement d'une obligation à laquelle ils acceptent de se soumettre, mais qui requiert un délai minimum de cinquante jours au moment où nous parlons.