Je voudrais saluer l'argumentaire de M. Rupin, ce qui prouve qu'il ne s'agit pas d'une question de couleur politique mais de bon sens. Pour ce qui est des déplacements de longue distance, il existe une mesure beaucoup plus simple : si vous estimez qu'il devient dangereux de voyager en TGV – alors que depuis dix-huit mois vous affirmez l'inverse sous réserve de porter le masque –, imposez le masque FFP2. Vous offrirez ainsi une solution de rechange aux tests impossibles à réaliser avant de partir.
Pour conclure mon propos sur ce point, j'ai lu hier dans le journal Libération une phrase sur laquelle j'aimerais que M. le ministre nous donne des explications, parce qu'il me semble que les journalistes de ce quotidien sont des gens sérieux. Un conseiller important d'un ministre important, écrit le journaliste, résume ainsi la pensée du Gouvernement : la primauté sera donnée aux vaccinés et ce sera « une vie de merde » pour les non-vaccinés. Voilà comment l'on parle dans les cabinets ministériels de ce que vous voulez imposer. Nous voyons bien, au fil de la discussion, que tout est fait pour compliquer la vie des Français et pour les emmerder, comme le dit ce conseiller.
Ce n'est plus une question d'objectif sanitaire : nous l'avons constaté ce matin, s'agissant des activités en extérieur, nous le vérifions maintenant pour ce qui concerne les transports de longue distance. En vérité, il s'agit d'un détournement de procédure, comme l'on dit en droit administratif : vous visez un objectif en prétendant défendre la santé publique, alors que vous ne prenez aucune mesure sur des points importants qui mériteraient des actions concrètes, tels que les frontières, les soins, les lits d'hospitalisation que vous continuez à supprimer ou encore le déploiement de purificateurs d'air dans les écoles et les universités à la rentrée.