Nous avons passé 1,5 million d'appels. Croyez-moi, ils n'ont rien de lapidaires : les appelants prennent le temps de discuter. J'ai assisté à des échanges qui duraient vingt minutes. Une dame âgée de 83 ans dont le mari était hospitalisé avait peur de se faire vacciner. Je vais lui attribuer un prénom, cela va vous plaire, monsieur Ruffin : il a fallu du temps pour convaincre Marcelle. « Le vaccin vous protège et peut vous éviter de développer des formes graves de la maladie », lui a-t-on expliqué. « Une ambulance ou un taxi peut venir vous chercher chez vous et vous y ramener, ce sera pris en charge. » « Vous pouvez avoir le rendez-vous de vaccination selon vos préférences, le matin ou l'après-midi. » Il s'agit vraiment d'un travail avec l'humain et en contact direct afin de construire une réponse sur mesure. Je crois que c'est encore mieux qu'un mail ou qu'un courrier.